Le projet

Le projet

Le MuMAPS constitue une initiative porteuse à plus d’un titre

Le projet implique la transformation du bâtiment existant du Centre international de la mécanique d’art (CIMA), une ancienne fabrique. Il repose sur un concept architectural et muséographique original et contemporain : le « Schaudepot ». Celui-ci consiste à exposer, le long du parcours de la visite, la majeure partie du stock des collections qui sont habituellement « cachées » dans des sous-sols et des entrepôts.

Une des forces du projet réside dans la polyvalence qu’il offre car il permet de proposer d’une part des visites guidées à la découverte sonore et visuelle des boîtes à musique, automates et grands orchestrions, des objets d’époque évoquant l’histoire de la région et de ses habitants et d’autre part des visites libres à travers le « Schaudepot » agrémenté de panneaux explicatifs.

La diversité des collections, ainsi que la fragilité de nombreux objet nécessitent un traitement différencié dans leur exposition. Ainsi, les pièces nécessitant l’intervention d’un guide pour les faire fonctionner (boîtes à musique, automates, orchestrions, phonographes, atelier mécanique, etc.) sont placées dans des boîtes fermées qui sont thématiques (son, mouvement, passé industriel, atelier reconstitué) et accessibles uniquement à travers une visite guidée, comme c’est déjà le cas actuellement.

Les autres objets sont exposés dans le Schaudepot qui trouve sa place sur les murs et les parois des boîtes thématiques. Agrémenté de panneaux explicatif, il est organisé avec des repères chronologiques afin de permettre au visiteur de comprendre l’évolution de l’histoire depuis l’extraction des minerais de fer à l’Auberson jusqu’à la production actuelle de boîtes à musique et d’automates, en passant par des périodes de crise horlogère et industrielle.

Concept de présentation pluridisciplinaire

Ce concept est présent aussi bien dans le Schaudepot que dans les boîtes fermées. Il permet une présentation pluridisciplinaire, développant des liens synchroniques entre les différentes collections et par là facilite la compréhension globale des objets, de leur contexte et de leur histoire. Ainsi, au lieu de simplement juxtaposer des objets similaires ou de même catégorie, on s’attachera à les contextualiser dans un réseau de significations historiques, géographiques, techniques qui sont autant de clés de lecture.

Un exemple simplifié permet d’illustrer ce concept : une boîte à musique est un objet qui joue de la musique. Mais elle est bien plus que cela si l’on considère ses conditions de production et de réception, les matériaux dont elle est composée, son histoire, sa valeur affective ou symbolique, ses propriétés sensorielles. On peut ainsi l’insérer dans un réseau socio-culturel pluridisciplinaire en la faire dialoguer avec, par exemple, une affiche d’exposition nationale évoquant l’idée d’exportation et d’excellence ; mais aussi avec des outils servant à sa réalisation, ou encore des images de fermes aux grandes fenêtres caractéristiques d’un atelier à domicile ; celui-ci évoquant la condition des ouvrier paysans nous amenant à l’associer avec un tableau de la collection des peintres de l’école de Sainte-Croix, des ouvriers, durant leurs rares loisirs, s’adonnaient à la peinture en amateur. On peut encore évoquer sa dimension symbolique ou sensorielle à travers les odeurs d’huile caractéristiques des ateliers de fabrication ou encore la mention du bois nécessaire à la caisse de résonnance et des différentes essences, parfois exotiques, pour la marqueterie que l’on peut également rapprocher de témoignages et lettres envoyées à sa famille par un globetrotteur saint-crix.

LVPH architectes

Historique

A quoi sert un musée aujourd’hui alors que notre smartphone peut nous mettre instantanément en liaison directe avec la plupart des musées du monde entier ?

Traditionnellement, les musées ont pour mission d’acquérir, de conserver, d’étudier, d’exposer et de transmettre le patrimoine de l’humanité. Mais ce n’est pas tout, car aujourd’hui les musées mutent dans leur forme, leur contenu et leur message. Comme indiqué dans le « Message concernant l’encouragement de la culture pour la période 2016 à 2020 », la Confédération suisse entend orienter sa politique culturelle de soutien sur trois axes d’action :

  1. la participation culturelle, ou donner accès à la culture au plus grand nombre ;
  2. la cohésion sociale, ou reconnaître la diversité et l’identité culturelle pour mieux la protéger et mieux la promouvoir ;
  3. la création et l’innovation, ou favoriser les laboratoires d’idées pour préparer l’avenir et le

Un musée participe pleinement à ce programme puisqu’à travers la médiation sous toutes ses formes viennent l’explication, l’échange et la compréhension des êtres et de notre société. Les musées mettent ainsi le passé, le présent et l’avenir en interaction, dans une stimulation bénéfique avec tous les secteurs de notre société parmi lesquels on trouve aussi le voyage et le tourisme. Ils donnent toute sa valeur au paysage culturel et à ses évolutions tout en affichant leur importance sociale et économique. En plus de ses fonctions traditionnelles, le MuMAPS de Sainte-Croix ouvrira donc aussi de nouveaux horizons aux visiteurs.

En 2014

La vision de regrouper les différentes collections exposées dans la région de Sainte-Croix au sein d’un lieu unique prend forme. Tout d’abord, la collection Baud à L’Auberson, en mains privées, doivent trouver un repreneur pour éviter sa dispersion ou son départ de la région. Ensuite, le Musée des Arts et Sciences, le plus ancien, cherche une solution pour assurer la visibilité de ses collections remarquables. Enfin, le Centre International de la Mécanique d’Art (CIMA) y voit une opportunité de synergies.

En 2015

La Municipalité de Sainte-Croix réunit les responsables des entités muséales dans des « Etats généraux des musées » qui débouchent sur la décision de créer un lieu unique réunissant toutes les collections. Cette décision impliquant un besoin accru en locaux et surfaces d’exposition, un mandat d’étude parallèle est organisé au premier semestre 2018 afin de déterminer le concept  architectural du MuMAPS.

En 2016

Dès septembre 2016, les responsables des trois musées définissent quels objets de leurs collections sont indispensables tout en évitant les doublons existants dans les présentations actuelles. Ils développent un discours muséologique commun.

En 2018

En juin 2018, après une procédure sélective correspondant aux normes SIA, le jury du mandat d’études parallèles désigne le bureau LVPH de Pampigny comme lauréat.

En décembre 2018, les démarches en vue du rachat de la collection Baud aboutissen. Cette première étape dans la réunion des trois musées est essentielle à la poursuite du projet. Grâce à la générosité de plus de 170 donateurs, mécènes, entreprises, institutions et associations, il est possible d’éviter la vente à l’étranger ou le démantèlement de cette collection qui est un témoin majeur du patrimoine et du savoir-faire suisse et du Balcon du Jura.

En 2019

Dès mars 2019, le comité de pilotage et les différents groupes de travail (GT) s’attellent à la suite des opérations.

Pour plus d’information sur les groupes de travail, veuillez consulter la rubrique 

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