Mécanique d'Art

Sainte-Croix est un témoin important de l’histoire industrielle de l’arc jurassien car cette petite cité possède une longue tradition dans la mécanique d’art et la fabrication de boîtes à musique dont le savoir-faire s’est transmis de génération en génération depuis plus de 200 ans. On y fabrique aujourd’hui encore des musiques mécaniques dans leur coffret de bois, des oiseaux chanteurs, des automates, des carrousels, des montres ou encore des harpes. Des objets sortis de l’imagination des artisans de la mécanique d’art qui perpétuent un savoir-faire pointu basé sur de hautes exigences qualitatives. Chacun conserve, développe et transmet des connaissances et des compétences liées à la précision technique et au raffinement mécanique, tout en cultivant des valeurs de curiosité, de créativité, de collaboration, d’ouverture et d’innovation.

Une démarche contemporaine de reconnaissance, de valorisation et de transmission du savoir-faire des artisans qui ont imaginé et réalisé ces objets est en cours à travers la candidature des « savoir-faire en mécanique horlogère et en mécanique d’art » à l’inscription au Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) de l’UNESCO dont ils sont les porteurs. Depuis la sélection de ces savoir-faire et le « coup de projecteur » braqué par les experts de la Confédération suisse sur ces artisans, leur dynamisme et leur enthousiasme à transmettre leur savoir-faire se sont encore renforcés tout comme leur désir de maintenir et développer cette activité certes mécanico-artistique, mais aussi économique.

Depuis 2018, une nouvelle formation en mécanique d’art (FEMA) établit un pont entre l’art et la technologie de la mécanique. Unique en son genre, elle est une référence pour la transmission de savoir-faire. Au centre d’un réseau de compétences, d’idées et de rêves mécaniques, cette formation a pour but de conserver les traditions ancestrales, de les faire progresser sur les plans technologiques et artistiques, de les disséminer dans le monde entier et de faire émerger de futurs talents et de nouveaux entrepreneurs, assurant ainsi le cycle pérenne de la mécanique d’art. Tout comme le rachat de la collection Baud, cette formation s’inscrit donc dans une démarche de sauvegarde d’un patrimoine dont les objets sont des témoins essentiels d’un savoir-faire existant depuis plus de deux siècles dans cette région.

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