Sainte-Croix veut son musée vivant des arts mécaniques dès 2022

 

 

L’ambitieux regroupement des collections d’arts et de mécanique de Sainte-Croix sur un seul site dévoile son projet muséal, à qui il manque encore 3 millions.

Heureusement que Sainte-Croix a l’habitude de composer avec des moments difficiles. Vaste projet du Balcon du Jura, le regroupement des collections mécaniques et historiques de la région dans un seul musée moderne passe ces jours aux choses sérieuses. La refonte complète d’un des bâtiments des anciennes usines Paillard vient d’être mise à l’enquête, communique l’institution, tandis que le financement avance, mais reste encore loin du but. À l’heure où les institutions culturelles et muséales ressortent partout d’une crise sanitaire qui les a chamboulées, Sainte-Croix doit encore trouver un peu plus de 3 millions de francs, sur les dix qu’il lui faut.

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«C’est maintenant qu’il va falloir convaincre du bien-fondé du projet, souligne le syndic Cédric Roten. Nous irons trouver les entreprises, les mécènes, petits ou grands, ce sera un travail d’équipe.» Ce qui rassure le comité de pilotage du musée unique, qui doit pour rappel réunir dans un écrin moderne le Musée des arts et sciences, le Centre international de la mécanique d’art et le Musée Baud, passé 10’000 pièces en tout, souvent uniques, c’est l’arrivée de la Loterie Romande dans la barque, avec 3,5 millions de francs. «C’est un signe de confiance et ça nous encourage», souligne le président du comité, Robert Martin. Pour lui, le futur musée unique arrive paradoxalement au bon moment. «Nous parlons d’un projet durable, pas seulement des vitrines. Le but est de faire un rappel de ce qui fait vivre toute une région, de montrer un savoir-faire vivant, à l’heure où il est candidat à l’Unesco et où les formations en mécanique d’arts se développent. C’est un message d’avenir.»

Usine revisitée

Ce message, il sera incarné dans un bâtiment, celui du CIMA, redessiné en plusieurs espaces avec un parcours qui promet. Trois étages, un écrin pour chaque collection, un dispositif en étagère continu visant à montrer l’ampleur des collections et du savoir-faire régional. Sont d’ailleurs prévus des visites guidées, des rencontres avec les artisans et des ateliers. «Le but est de rester très respectueux du bâtiment et de faire parler cette ancienne usine, reprend le syndic. On mise sur les sons, sur l’émotion des pièces. Il faut que le visiteur retrouve des sensations et se rende compte de tout ce qu’il y a autour des mécaniques: une communauté, une histoire et les artisans de référence pour les faire vivre.»

Restera, à côté de la recherche de fonds, à travailler sur le concept unique et sur l’identité de cette future institution qui pourrait ouvrir ses portes en 2022 et vise 20’000 visiteurs par année.

Erwan Le Bec

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